Le ghunghat, un voile bien particulier
Le ghunghat est une pratique du voile en
Inde du Nord. Il n’est pas confessionnel, et peut être observé par des musulmanes, des hindoues, des jaïnes ou des sikhes, mais pas par toutes les femmes.
Le terme ghunghat en hindi désigne l’action de baisser sur tout ou une partie de son visage le voile que les femmes, quelles que soient leurs confessions, portent généralement sur la tête dans le nord de l’Inde. Ce voile peut entrer dans la catégorie que certains auteurs ont appelé les « voiles traditionnels », par opposition aux voiles dits « modernes », comme le hijab qui se décline en multiples formes et couleurs, mais qui a un caractère transnational.
Le vêtement, interface entre soi et le monde, intérieur et extérieur, prolonge le corps. Il permet de distinguer les groupes et les individus, marque les statuts, la norme et ses transgressions, les âges de la vie, les affiliations, les appartenances. Dans le monde indien, se couvrir la tête est une expression sans équivoque de respect autant que de respectabilité, pour les humains comme pour le divin. Les hindous de la ville d’Udaipur, dans le Rajasthan, se couvrent la tête lors des rituels. Une femme qui sort la tête nue est considérée comme ayant peu de moralité, de finesse de caractère et de pudeur. Dans les villages, les turbans des hommes signalent leurs statuts, leur noblesse et leurs appartenances.
Dans le cas particulier du ghunghat, une femme se couvre le visage de son voile qu’une fois qu’elle est mariée, et uniquement en présence de certains des membres de la famille de son mari. Son beau-père est le personnage central devant lequel le ghunghat est le plus rigoureusement observé. Elle ne baisse en revanche jamais son ghunghat lorsqu’elle se trouve en présence de ses parents, oncles, cousins, et tous les individus affiliés à sa famille biologique.
Le ghunghat est avant tout un langage social destiné à exprimer, à perpétuer et à consolider les relations qui unissent entre eux des individus et des familles unies par une union matrimoniale. Le contexte est caractérisé par une organisation familiale particulière, impliquant un mariage arrangé, puis une résidence patrilocale en famille étendue, c’est-à-dire que la jeune épouse vient résider dans la famille de son mari, avec les parents de ce dernier, ses frères et éventuellement leurs épouses et enfants.
Il révèle autant qu’il entretient un système relationnel complexe basé sur une organisation hiérarchique, le respect des statuts (caste, âge, genre…) et la relation entre les familles d’une femme et celle de son époux.
Le terme ghunghat en hindi désigne l’action de baisser sur tout ou une partie de son visage le voile que les femmes, quelles que soient leurs confessions, portent généralement sur la tête dans le nord de l’Inde. Ce voile peut entrer dans la catégorie que certains auteurs ont appelé les « voiles traditionnels », par opposition aux voiles dits « modernes », comme le hijab qui se décline en multiples formes et couleurs, mais qui a un caractère transnational.
Le vêtement, interface entre soi et le monde, intérieur et extérieur, prolonge le corps. Il permet de distinguer les groupes et les individus, marque les statuts, la norme et ses transgressions, les âges de la vie, les affiliations, les appartenances. Dans le monde indien, se couvrir la tête est une expression sans équivoque de respect autant que de respectabilité, pour les humains comme pour le divin. Les hindous de la ville d’Udaipur, dans le Rajasthan, se couvrent la tête lors des rituels. Une femme qui sort la tête nue est considérée comme ayant peu de moralité, de finesse de caractère et de pudeur. Dans les villages, les turbans des hommes signalent leurs statuts, leur noblesse et leurs appartenances.
Dans le cas particulier du ghunghat, une femme se couvre le visage de son voile qu’une fois qu’elle est mariée, et uniquement en présence de certains des membres de la famille de son mari. Son beau-père est le personnage central devant lequel le ghunghat est le plus rigoureusement observé. Elle ne baisse en revanche jamais son ghunghat lorsqu’elle se trouve en présence de ses parents, oncles, cousins, et tous les individus affiliés à sa famille biologique.
Le ghunghat est avant tout un langage social destiné à exprimer, à perpétuer et à consolider les relations qui unissent entre eux des individus et des familles unies par une union matrimoniale. Le contexte est caractérisé par une organisation familiale particulière, impliquant un mariage arrangé, puis une résidence patrilocale en famille étendue, c’est-à-dire que la jeune épouse vient résider dans la famille de son mari, avec les parents de ce dernier, ses frères et éventuellement leurs épouses et enfants.
Il révèle autant qu’il entretient un système relationnel complexe basé sur une organisation hiérarchique, le respect des statuts (caste, âge, genre…) et la relation entre les familles d’une femme et celle de son époux.
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